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LES ARTICLES DE MYRIAM MARINO

DÉPLOIEMENT DE LA 5G EN FRANCE :

LES RISQUES SANITAIRES DANS LE BROUILLARD

LE DÉPLOIEMENT DE LA TECHNOLOGIE 5G POUR « 5ÈME GÉNÉRATION » EN FRANCE EST IMMINENT : IL EST PRÉVU POUR LA FIN DE L’ANNÉE. Il demeure pourtant de grandes inconnues en ce qui concerne les risques sanitaires liés à l’exposition des populations à ce méga brouillard, qui s’ajoutera aux multiples ondes déjà existantes. Aucune étude épidémiologique n’a de fait été réalisée à ce jour. Qu’en sait-on ? Où va-t-on ? Faut-il s’en inquiéter ?

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Pourquoi une 5ème génération ?

Pour « permettre la mise en œuvre de nouveaux services et infrastructures innovantes ». Le mot magique a été lancé : l’innovation, c’est les étoiles dans les yeux et on avance tout droit, à l’aveugle, on verra plus tard, même si c’est dans le mur…

Le développement de cette nouvelle technologie dite « globale » est censée venir répondre d’une part à l’augmentation très importante de l’offre en services sans-fil nécessitant des réseaux plus rapides et de plus grandes capacités pour fournir des services riches en contenu comme les vidéos. Et d’autre part, aux perspectives de croissance de « l’internet des objets » (Internet of Things en anglais), qui alimentent le besoin d’une connectivité massive d’appareils très fiable et à très faible latence pour des applications telles que les voitures connectées, les automatisations industrielles, les villes intelligentes, ou encore certaines applications dans la santé (télémédecine).

 

Deux nouvelles bandes de fréquence

Ainsi, deux nouvelles bandes de fréquences ont été identifiées pour les futurs déploiements en France : la bande 3,5 GHz (3,4 – 3,8 GHz), qui permettra d’assurer l’objectif de couverture en téléphonie mobile 5G, et la bande 26 GHz (24,25 – 27,5 GHz) qui couvrira des besoins de communication pour un grand nombre d’objets et avec une faible latence sur une zone géographique très localisée.

Deux nouvelles bandes de fréquences « aux enjeux sanitaires distincts », souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, Anses. « En effet, les modalités d’exposition et les effets sanitaires potentiellement associés seraient a priori différents, continue-t-elle. Les risques sanitaires « varient selon le degré d’absorption des fréquences par le corps. Plus la fréquence des ondes électromagnétiques augmente, plus les ondes sont absorbées par les couches superficielles de la peau. Ce qui fait diminuer la profondeur de ces ondes dans l’organisme ».

Dans le cadre du déploiement de la 5G et de la feuille de route nationale lancée en 2018, l’Anses a été saisie afin de conduire une expertise sur l’exposition de la population aux champs électromagnétiques de la 5G et sur les éventuels effets sanitaires.

Elle a publié en octobre 2019 un rapport préliminaire élaboré avec la collaboration de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) présentant un premier travail de recensement des études scientifiques disponibles1. Premier constat : « Le travail d’identification des publications a mis en évidence un manque important, voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences considérées ». Évidemment… Et d’ajouter, « de plus, les données de la recherche sur les fréquences les plus élevées entre 20 et 60 GHz, sont encore peu nombreuses »2.

Comment l’Anses compte-t-elle mener son expertise alors ? En étudiant « la possibilité d’extrapoler les résultats des travaux antérieurs sur les risques des diverses technologies (3G, 4G, wifi, scanner corporel) et les données de la littérature scientifique disponibles, pour les appliquer aux innovations de la 5G ». Bon…

Évidemment, elle estime nécessaire d’obtenir le maximum d’informations de la part des industriels impliqués…

 

Ce que l’on sait

« La 5G va augmenter de manière substantielle l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence (CEM-RF) en plus de la 2G, la 3G, la 4G, la Wifi, etc. pour les télécommunications déjà en place », alertaient en septembre 2017 un collectif de plus 180 scientifiques de 36 pays.  « Il est prouvé que les émissions CEM-RF sont nuisibles à l’homme et à l’environnement ». Dans un appel adressé à l’Europe3, ils recommandaient un moratoire sur le déploiement de la 5G «  jusqu’à ce que les risques potentiels pour la santé humaine et l’environnement aient été complètement évalués par des scientifiques indépendants de l’industrie ».

Les scientifiques rappellent dans cet appel que dès 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait classé les radiofréquences (de fréquences 30 KHz – 300 GHz) comme « cancérogènes possibles pour l’Homme ».

Quelques années plus tard, en 2016, une étude de grande ampleur du National Toxicology Program4, la plus complète jamais réalisée pour évaluer les effets d’une exposition aux ondes de téléphonie mobile sur la santé des rongeurs, montrait une augmentation significative de l’incidence de tumeurs, notamment du cerveau et du cœur, chez les rats exposés.

Enfin, en juillet 2016, une étude de l’Anses estimait que ces « ondes ont des effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être des plus jeunes ».

 

Le brouillard d’ondes qui nous entoure est déjà sujet à polémique depuis des années, est-ce qu’il fallait encore en ajouter qui plus est dans le très vaste inconnu avec la 5G ?...

Notes :

1 – Exposition de la population aux champs électromagnétiques liés au déploiement de la technologie de communication « 5G » et effets sanitaires associés, Rapport préliminaire, Anses, octobre 2019

2 – Déploiement de la 5G : Évaluation des risques pourla santé par l’Anses, 3 février 2020

3 – 5G Appeal : Des scientifiques et médecins alertent des effets potentiellement sérieux sur la santé de la 5G, 13 septembre 2017

4 – https://ntp.niehs.nih.gov/

Des expérimentations pilotes ont lieu dans plusieurs villes depuis fin 2018

Grenoble, Nozay, Lyon, Bordeaux, Cesson-Sévigné, Lannion, Douai, Velizy-Villacoublay, Sophia Antipolis, Belfort, Châtillon, Nantes, Linas, Pau, Clamart, Issy-les-Moulineaux, Vanves, Toulouse, Saint Ouen, Ouistreham, Francazal, Saint-Maurice-de-Rémens, Saint-Denis, Boulogne-Billancourt, Montpellier, Lille, Marseille, Digosville, Rouen, La Défense, Toulouse, Le Vaudreuil, Mérignac.

Certains de ces essais sont déjà terminés :

Mérignac (Bouygues Telecom), Lille (Orange), Marseille (Orange), Paris (SFR, ALtice médias ; Ericsson, Université de Stockholm KTH et Orange), Nozay (Nokia), Lyon (SFR), Ouistreham (Leti Cea tech).

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